Le procès fédéral de Donald Trump qui devait s'ouvrir le 4 mars à Washington a été retardé, du fait notamment de la demande d'« immunité » présentée par l'ex-président et actuellement examinée en appel.
La juge Tanya Chutkan a annoncé formellement le report du procès, vendredi, et a indiqué que le tribunal déciderait d'une nouvelle date
si, une fois la question de l'immunité tranchée, le dossier lui revenait entre les mains.
Donald Trump fait face à plusieurs chefs d'accusation au fédéral pour tentatives d'invalider le résultat de l'élection présidentielle de 2020, autour de l'assaut du Capitole à Washington par ses partisans le 6 janvier 2021.
L'ex-président a également été inculpé au fédéral en Floride, où il est accusé de négligence dans la gestion de documents confidentiels après son départ de la Maison-Blanche. Ce procès-là doit débuter le 20 mai.
Le dossier en Georgie
Par ailleurs, la procureure chargée d'instruire le dossier contre Donald Trump dans l'État de Georgie a admis vendredi avoir entretenu une relation amoureuse avec un juriste qu'elle avait engagé pour travailler sur cette affaire, mais a nié tout conflit d'intérêts.
Pour l'ex-président américain, qui est inculpé dans cet État du Sud pour actes illicites visant à invalider les résultats de l'élection de 2020, la relation entre la procureure Fani Willis et le procureur spécial Nathan Wade constitue au contraire une raison suffisante pour que les poursuites contre lui soient abandonnées.
Toutefois, dans un document judiciaire, Fani Willis a estimé que cette demande était infondée
et a exhorté le juge chargé de son examen à la rejeter.
Selon la procureure, il n'existait aucune relation avec Nathan Wade au moment où elle l'avait recruté, en novembre 2021.
Ce dernier, actuellement en procédure de divorce, a déclaré dans un document judiciaire avoir entamé cette relation avec Fani Willis en 2022 et a affirmé n'avoir tiré aucun fonds ou gain financier personnel de son rôle en tant que procureur spécial
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Trump plaide non coupable
Donald Trump, favori des primaires républicaines pour la présidentielle de novembre, a plaidé non coupable dans cette affaire en Georgie.
Dans une publication sur sa plateforme Truth Social vendredi, le milliardaire affirme – en lettres capitales – que la déclaration de Fani Willis signifie que cette arnaque est complètement discréditée et finie
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Fani Willis avait proposé en novembre que le procès de l'ex-président et de ses 14 coprévenus s'ouvre le 5 août 2024, trois mois avant l'élection présidentielle.
Quatre des 19 prévenus initialement visés par l'acte d'accusation délivré le 14 août, en vertu notamment d'une loi de Georgie sur la criminalité en bande organisée utilisée par la procureure, ont déjà plaidé coupables. Ils ont été condamnés à des peines réduites, sans prison ferme, en échange de leur témoignage au futur procès des autres accusés.