Depuis deux ans, parmi ses déclinaisons, le célèbre Goncourt comprend également le prix Goncourt des détenus. Pour celui-ci, près de 600 détenus ont choisi le roman Les conditions idéales, de Mokhtar Amoudi, (Gallimard). Margaux Velten, la référente nationale de la politique culturelle de l'administration pénitentiaire française, nous parle de ce prix bien particulier.
Comme les académiciens, les détenus ont seulement trois mois pour lire les 16 livres en lice. « C’est un vrai défi pour tous les participants », affirme Margaux Velten. Elle indique que les pénitenciers de France ont des bibliothèques. Le reste du temps, les détenus lisent les livres en cellule ou en classe avec les enseignants qui travaillent pour le prix.
Les détenus qui forment le jury du prix sont soit de très grands lecteurs – souvent des auxiliaires bibliothécaires – ou des débutants en lecture de romans.
La richesse du Goncourt des détenus, c’est de mêler tous ces profils différents, qui s’entraînent les uns les autres et qui créent une émulation.
Également dans cette entrevue, Margaux Velten livre des témoignages de détenus dont la vie a changé grâce à la lecture, et elle explique comment se déroulent les débats pour le choix du roman qui recevra le fameux prix.