Un article écrit par Radio-Canada

Des coqs sèment l’émoi dans un HLM de Saint-Boniface

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Trois semaines se sont écoulées depuis le premier réveil aux aurores non souhaité des 16 locataires d’un immeuble d’habitations à loyer modique (HLM) de Saint-Boniface. Deux coqs se sont installés sur le terrain de la résidence.

Ça chante tous les matins de 5 h 30 à 7 h. Ça va faire le tour de l’édifice et ils nous chantent un cocorico bien senti tous les matins, explique un des résidents, Luc Hayes.

Personne ne sait comment sont arrivés ces deux intrus. On s’est réveillés un matin et il y avait des coqs sur le terrain, ajoute-t-il.

Entre les murs du HLM, la situation est bien frustrante, d’abord à cause des chants mais aussi pour la propreté du terrain. Les balcons des résidents sont souillés d’excréments. On nettoie, et hop, il faut recommencer, mentionne une autre locataire, Nicole Gélinas.

Le terrain de l’immeuble représente aux yeux des coqs un véritable garde-manger à ciel ouvert. Il y a un pommier en arrière, donc il y a des graines de pommes. Ils se nourrissent de grains, de fourmis, d’araignées, de chenilles. Ils ont un magasin de grocery juste en arrière de l’édifice, raconte Luc Hayes.

Des plaignants mais pas d’intervention

Une plainte a été déposée à la Municipalité de Saint-Boniface. Luc Hayes a cependant été redirigé vers l’Office municipal d’habitation de Trois-Rivières (OMHTR), qui gère le HLM. L’OMHTR l’a plutôt réorienté vers le ministère de la Faune qui, lui, l'a redirigé vers la Société protectrice des animaux de la Mauricie (SPA Mauricie).

Depuis ce temps-là, personne ne fait rien. On se renvoie un peu la balle comme dans le livre "Astérix et la maison des fous".

Luc Hayes, locataire du HLM

L’OMHTR confirme que des employés se sont déplacés pour nettoyer les balcons mais indique que la tâche d’attraper les coqs revient à la Municipalité. La SPA Mauricie indique ne pas s'occuper des animaux non domestiqués.

À la Municipalité de Saint-Boniface, on affirme qu’un employé se rendra sur place prochainement pour tenter de les attraper avec un filet.

Avec les informations de Julie Grenon