Un article écrit par Julie Plourde

Écrasement d’avion à Fort Smith : l’enregistreur de conversations intact

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Le Bureau de la sécurité des transports à Gatineau, au Québec.Cliquez ici pour afficher l'image d'en-tête
Le Bureau de la sécurité des transports à Gatineau, au Québec.

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) confirme que l’enregistreur de conversations récupéré dans l’épave de l’avion qui s’est écrasé près de Fort Smith, aux Territoires du Nord-Ouest, est intact. Il permettra d’élucider ce qui a provoqué l’accident causant la mort de six personnes.

L’enregistreur de bord, qui se trouvait dans la queue de l’appareil, n’a pas été endommagé par le puissant brasier qui a occasionné la perte d’environ 80 % de l’avion après son écrasement.

Le 23 janvier, l’appareil de type Jetstream de la compagnie Northwestern Air Lease, avec à son bord cinq passagers et deux membres d’équipage, s’est écrasé peu après son décollage. Selon des informations préliminaires fournies par le BST, l’avion aurait percuté le relief et des arbres.

L’enregistreur était couvert de suie, mais n’avait pas fondu, selon le BST. Toutefois, jusqu’à ce qu'il soit envoyé à Ottawa pour analyse, il restait un doute quant à son intégralité.

Le moment de l'accident a été enregistré, les données sont de bonne qualité et vont vraiment aider l'enquête, dit le directeur régional de l'Ouest pour le Bureau de la sécurité des transports, Jon Lee.

Le contenu de l’enregistreur permettra aussi de déterminer toute lacune éventuelle en matière de sécurité.

Si nous découvrons un problème de sécurité avec ces informations, nous communiquerons avec les parties concernées, comme Transport Canada ou l’exploitant d'avions, afin d'y remédier.

Jon Lee, directeur régional de l'Ouest pour le Bureau de la sécurité des transports

Jon Lee indique que la Loi sur le Bureau canadien d’enquête sur les accidents de transport et de la sécurité des transports l’empêche de divulguer ces données tant que l’enquête est en cours.

Déplacement de l’épave

L’épave de l’avion demeure sur les lieux de l’écrasement près de l’aéroport de Fort Smith. Des tentatives pour la déplacer par hélicoptère vers Edmonton ont échoué au début de la semaine en raison des conditions météo défavorables.

Une compagnie d’assurance est chargée du transport de l’épave vers le bureau régional du BST, à Edmonton, et du nettoyage des lieux de l'accident.

Elle n'a pas encore confirmé de date pour son déplacement.

La conseillère municipale Louise Beaulieu a hâte que l’épave soit retirée des lieux de l’écrasement : Pour les familles et pour la communauté [ce sera] un peu de soulagement de savoir que l'enquête progresse afin d’obtenir, espérons-le, des réponses sur ce qui s’est passé.

Lorsque les morceaux et les débris de l'avion seront à Edmonton, le BST poursuivra son analyse, avec l’aide de trois enquêteurs du Royaume-Uni.

On fera une révision technique de l’épave en profondeur à Edmonton et, selon la suite, on pourrait décider d’envoyer les moteurs dans un centre de révision, dit Jon Lee.

Les moteurs à réaction sont assez complexes. Ils exigent des outils spécialisés pour leur désassemblage.

Jon Lee, directeur régional de l'Ouest pour le Bureau de la sécurité des transports

Le BST ne peut confirmer, pour le moment, la durée de l’enquête.

On a un objectif de 450 jours, mais, au début, on n’a pas beaucoup d'information sur la façon dont cette enquête va se dérouler, ou la direction qu'elle pourrait prendre. Cela pourrait prendre moins de 450 jours ou être plus long. [...] On commence seulement à analyser ce qu’on a récupéré, ajoute-t-il.

Avec les informations de Carla Ulrich