Les parents albertains devront signaler leur consentement à chaque fois qu’un enseignant abordera de façon formelle des questions concernant l'identité de genre, l'orientation sexuelle ou la « sexualité humaine ».
En cas d’absence du consentement explicite du parent, l’élève sera exclu automatiquement de la leçon, donc le principe du consentement présumé ne sera pas appliqué.
C'est le principe du consentement présumé qui guide les enseignants à l'heure actuelle. En effet, lorsque l'école informe les parents qu'une leçon d'éducation sexuelle sera donnée en classe, ceux qui ne souhaitent pas que leurs enfants y participent doivent le notifier.
C’est une des 10 mesures dévoilées par la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, mercredi pour préserver le choix des enfants et des jeunes
.
À lire aussi :
Réaction du syndicat des enseignants
Pour le président de l'Association des enseignants de l'Alberta, Jason Schilling, instaurer une politique du consentement explicite alourdira la tâche de l’enseignant.
La première ministre a déclaré que ce ne serait pas une contrainte pour les écoles, mais elle va ajouter un fardeau supplémentaire aux enseignants et aux chefs d'établissement, et je pense que quiconque a déjà essayé d'obtenir un formulaire d'excursion pour un élève sait que cette mesure va être difficile à mettre en œuvre
, a-t-il déclaré en entrevue.
C'est beaucoup de travail supplémentaire qui n'a pas besoin d'être imposé aux enseignants et aux écoles en ce moment.
Il a l’intention de discuter avec le gouvernement pour souligner les conséquences involontaires de certaines des politiques annoncées. Nous avons besoin d’avoir des conversations
, a-t-il ajouté.
Discussions
Geneviève Savard, la présidente de la Fédération des parents francophones de l’Alberta (FPFA), est d’avis que l’enjeu mérite d’être discuté, surtout au sujet des questions d’identité de genre.
C'est une question qui est importante, qui a peut-être été négligée, mais qui est un peu inconfortable à discuter
, reconnaît la présidente.
Sans pendre de position sur le consentement explicite, Mme Savard affirme qu'il faut placer les parents au centre de l’éducation de l'enfant
, mais il n’est pas le seul à pouvoir ni à devoir, contribuer à son éducation. Le parent est le premier éducateur de l'enfant, mais il travaille dans une société plurielle
, indique la présidente de la FPFA.
Avec des informations de l’émission Eye Opener sur les ondes radio de CBC