Le mandat d’Yves St-Onge à la tête du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Outaouais devait durer trois mois. M. St-Onge est finalement resté un an. À l’aube de son départ à la retraite, il dit laisser cette autorité de santé publique dans un meilleur état, mais les défis demeurent grands.
[Le CISSS de] l'Outaouais a été sous-financé pendant des années. Je ne pense pas que la pente puisse être remontée sans financement supplémentaire
, a-t-il statué lors d’une entrevue avec la journaliste spécialisée en santé Laurie Trudel.
On a trois unités d’hospitalisation qui sont fermées à l’Hôpital de Hull depuis quelques années. C’est impossible de penser, avec le budget actuel, qu’on puisse les ouvrir, même si j’avais les ressources humaines
, a ajouté M. St-Onge, qui a pris la relève de Josée Fillion à pareille date l’an dernier.
Selon M. St-Onge, le dossier prioritaire de la prochaine direction du CISSS de l’Outaouais sera la pénurie de main-d’œuvre. Au cours de l’année 2022-2023, on a fait des efforts pour recruter 1870 personnes et [un total de] 1800 [employés] ont quitté. Ce n’est pas acceptable
.
Sans crier victoire, il croit que la situation s’est légèrement améliorée pour l’année en cours. En date du 31 décembre [2023], 1623 personnes ont été embauchées et 1300 ont quitté. C’est beaucoup trop, mais nous avons [323] personnes de plus qui travaillent pour nous.