Un article écrit par Eugénie Larente-Richer

Des espoirs prudents quant à un traitement de la COVID longue

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Isabel Rouette est atteinte de la COVID longue.Cliquez ici pour afficher l'image d'en-tête
Isabel Rouette est atteinte de la COVID longue.

Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Zurich, en Suisse, a permis de détecter la variation de protéines sanguines chez les personnes atteintes de la COVID longue. Ces chercheurs estiment qu’une telle découverte permettrait un diagnostic plus rapide ainsi que l'élaboration de meilleurs traitements. Ces résultats donnent une petite lueur d'espoir aux chercheurs et aux patients.

Lionel Berthoux, professeur au département de biologie médicale de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), estime toutefois qu’il faut rester prudent face aux conclusions de l’étude.

Lionel Berthoux explique qu’il n’y a pas de preuve que ces protéines déréglées sont la cause de la COVID longue.

Ça vaudrait la peine d’investiguer davantage pour voir si [le fait de] rectifier les déséquilibres au niveau de ces protéines sanguines pourrait effectivement améliorer l’état des patients. Mais on est vraiment dans l’inconnu quant à la réponse finale, dit-il.

Il estime que les recherches sont toujours loin d’arriver à proposer un traitement mais qu’elles s’approchent certainement d’un diagnostic plus rapide.

Petite lueur d’espoir

Isabel Rouette vit avec la COVID longue depuis plus d’un an. Son état s’est amélioré depuis quelques mois, mais elle n’a toujours pas retrouvé son énergie pré-COVID.

Elle a dû faire plusieurs deuils.

Elle a du brouillard cérébral, beaucoup de fatigue, et elle n’est plus en mesure de faire autant de sport ni même de travailler.

Le côté social, sportif, et le travail, ce sont des sphères qui prennent beaucoup de place dans notre vie, et du jour au lendemain, elles ne sont presque plus présentes, dit Isabel Rouette.

L’étude de l’Université de Zurich donne de l'espoir, selon elle, mais davantage aux personnes qui en seront atteintes à l'avenir.

Elle croit que le fait de dépister plus rapidement la COVID longue permettra au personnel de la santé d’intervenir plus rapidement en matière de traitement. Toutefois, pour elle, cette étude ne change concrètement rien.

Je pense qu’un des meilleurs remèdes, c’est la résilience.

Isabel Rouette

Si je retrouve ma vie d’avant, je vais être la fille la plus heureuse. Mais je ne me fais pas d’espoirs, dit-elle.

D'après une entrevue réalisée au Téléjournal et avec les informations d'Alexandre Painchaud