Janvier est le Mois de la sensibilisation à la maladie d'Alzheimer au Canada. Typiquement associée aux personnes très âgées, cette maladie affecte aussi des individus qui en développent les premiers symptômes dans la cinquantaine.
Sophie Laplante a perdu son père, Denis, alors que ce dernier n'avait que 59 ans.
Il était atteint d'alzheimer précoce, une maladie qui s'est installée d’abord sans qu’on la soupçonne.
Il oubliait des choses que, dans le passé, c’était très facile pour lui. Je pense que ç’a été une accumulation de petits oublis
, explique la proche aidante. On a réalisé que ce n’était peut-être pas un oubli, mais plutôt quelque chose qui se passait dans son corps.
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Bien qu'il s'agisse d'une maladie neurodégénérative incurable, il y a des étapes qui peuvent aider à ralentir sa progression, selon Sarah Pakzad, professeure spécialisée en neuropsychologie clinique de l'adulte à l'Université de Moncton.
Si on peut travailler, contrôler et remédier et traiter les facteurs modifiables, on peut non seulement ralentir la progression de problèmes cognitifs, mais on peut s’en sortir
, explique-t-elle.
Par exemple, si on peut travailler et contrôler l’hypertension. Si on peut contrôler, par exemple, le diabète de type 2. Si on peut détecter et contrôler l’état dépressif du patient
, dit-elle.
Sophie Laplante se souvient de plusieurs bons moments passés avec son père, malgré la maladie qui l’éloignait progressivement. J’ai eu la chance de développer une toute nouvelle relation avec mon père, une relation vraiment basée sur la joie, l’amour
, confie-t-elle.
En 2020, la Société Alzheimer du Canada prédisait une augmentation de 89 % des troubles neurocognitifs, incluant la maladie d’Alzheimer, d’ici 2050. Ces projections s’appuient sur les statistiques de vieillissement de la population.
D’après le reportage de Kristina Cormier