Une première au pays : les Britanno-Colombiennes pourront effectuer le test de dépistage du virus du papillome humain (VPH) à la maison dès lundi.
Le gouvernement provincial veut miser sur ces tests pour dépister l'infection qui cause pratiquement la totalité des cancers du col de l’utérus plutôt que le classique test Pap, qui nécessite une visite chez le médecin et des analyses en laboratoire.
L'autotest, qui se trouve dans une trousse offerte par le gouvernement, arrive par la poste environ deux semaines après la commande, qui peut être faite par les femmes et les personnes âgées de 25 à 69 ans. Il est utilisable à domicile ou sous la supervision d’un professionnel.
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Les autotests VPH sont tout aussi efficaces que les tests VPH administrés par les prestataires de soins de santé pour détecter les lésions précancéreuses et le cancer
, déclare la professeure adjointe en oncologie Talia Malagon de l’Université McGill.
La Colombie-Britannique montre la voie au Canada en mettant ces autotests à la disposition de toutes les femmes admissibles au dépistage.
Sa collègue, Mariam El-Zein, directrice adjointe de la recherche à la Division de l'épidémiologie du cancer de l’Université McGill, ajoute que cette initiative offre aussi plus d'autonomie aux femmes en ce qui concerne les questions de santé, peu importe leur lieu de vie.
Cette initiative représente un moyen de permettre aux femmes de prendre en charge leurs soins de santé grâce à l'autoprélèvement, tout en élargissant l'accès aux soins de santé, en particulier dans les zones reculées
, explique-t-elle.
Après la réalisation du test, l’échantillon peut être envoyé par la poste. Le résultat sera communiqué à la personne et à son médecin dans un délai de quatre à six semaines, comme on peut le lire dans le communiqué de la province.
Le lancement de ce test d'autodépistage fait à un projet pilote qui a commencé en décembre 2021.
Au Canada, on estime que 1 femme sur 168 va avoir un cancer du col de l’utérus au cours de sa vie.