Un article écrit par Radio-Canada

« Ça me permet d’avoir un objectif » : la LPHF fait rêver les jeunes hockeyeuses

Sports > Hockey

Plusieurs jeunes filles affirment qu'elles aimeraient un jour jouer dans la Ligue professionnelle de hockey féminin.Cliquez ici pour afficher l'image d'en-tête
Plusieurs jeunes filles affirment qu'elles aimeraient un jour jouer dans la Ligue professionnelle de hockey féminin.

La nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), dont le premier match a eu lieu le 1er janvier, fait désormais rêver plusieurs jeunes filles. Même s'il s'agit d'une ligue de seulement six équipes pour femmes réparties au Canada et aux États-Unis, elle est devenue un objectif pour bien des hockeyeuses qui aspirent à pratiquer leur sport au niveau professionnel.

Ça va vraiment nous motiver à avoir un but et à peut-être un jour pouvoir faire partie [de la Ligue], affirme d'emblée Myriam Gariépy, une jeune joueuse de 14 ans des Remparts de Richelieu M15 AAA rencontrée lors d'un match à Boucherville.

Je trouve ça motivant parce que je m'entraîne déjà beaucoup, mais ça me permet d'avoir un objectif à atteindre, renchérit sa coéquipière Victoria Beaudoin, également âgée de 14 ans.

Ces hockeyeuses représenteront d'ailleurs la Rive-Sud (Montréal) aux prochains Jeux du Québec qui se tiendront à Sherbrooke, en mars. Les deux joueuses l'admettent toutefois : elles aspirent à davantage. Et la LPHF, créée l'été dernier, leur permet désormais de rêver encore plus.

Mon objectif, avant, c'était de faire les Jeux du Québec. Là, ça me donne un autre objectif d'une couche plus haute, et ça me permet de m'entraîner plus fort.

Victoria Beaudoin, joueuse des Remparts de Richelieu

Leur entraîneuse, Fanny Vigeant, n'a pas pu, quant à elle, aspirer à jouer dans une ligue professionnelle.

Maintenant, elles savent qu'après leur carrière universitaire, elles vont pouvoir aspirer à jouer dans cette ligue-là, puis éventuellement vivre de leur passion. Donc c'est quelque chose qui est très intéressant, a-t-elle affirmé.

Selon elle, la création de la LPHF apportera une visibilité et un engouement pour le hockey féminin, ainsi qu'une motivation additionnelle aux jeunes joueuses.

Vivre de sa passion

Le salaire moyen des joueuses de la LPHF frôle les 75 000 dollars, un montant largement moindre que celui gagné par leurs homologues masculins de la Ligue nationale de hockey (LNH). Mais selon Coralie Gaul Aubé, joueuse des Remparts de Richelieu, le salaire devrait augmenter avec les années.

Par rapport aux hommes, c'est vraiment beaucoup moins, mais c'est sûr que ça va prendre de l'ampleur. Déjà, on voit qu'il y a beaucoup d'estrades remplies, constate la jeune hockeyeuse, qui a suivi de près les premiers matchs de la Ligue.

Outre les jeunes joueuses, leurs parents se réjouissent également de la création de la LPHF. Alexandre Beaudoin, père de Victoria Beaudoin, est également gouverneur des Remparts du Richelieu.

Les filles du Québec au grand complet peuvent maintenant avoir un rêve de jouer au hockey professionnel, d'être valorisées dans leur sport, de gagner de l'argent.

Alexandre Beaudoin, gouverneur des Remparts du Richelieu

Ce ne sont pas des millions, encore, comme la Ligue nationale de hockey, mais de se dire qu'en sortant de l'université, elles peuvent être rémunérées en pratiquant leur sport favori... Honnêtement, pour elles, c'est génial.

Même son de cloche du côté d'Éliane Lizotte, la mère d'une autre joueuse des Remparts du Richelieu, qui affirme que la LPHF permettra aux jeunes hockeyeuses de réfléchir plus concrètement à leur avenir.

Ça permet aux filles de se projeter, puis de réaliser que ça peut être atteignable. Ce n'est pas le but, c'est ça qui est important là-dedans. Ce n'est pas un but ultime, mais ça permet de rêver, ça permet de se projeter, croit-elle.

De l'avis de Wesley Grove, père de trois filles qui pratiquent toutes ce sport, le hockey féminin n'a rien à envier à son pendant masculin.

Il y a la finesse du côté féminin, [...] c'est du hockey qui est tellement clean mais qui est beau à voir, affirme-t-il. [Cette nouvelle ligue], c'est motivant pour elles, mais aussi pour toutes les prochaines qui vont grandir dans le hockey.

Avec les informations d'Élyse Allard