Le Centre de services scolaire (CSS) de la Baie-James fermera la majorité de ses classes de maternelle 4 ans l'an prochain.

Le préscolaire ne sera donc plus offert aux enfants de 4 ans à Matagami, Lebel-sur-Quévillon et Chibougamau. Les classes de Chapais et de Valcanton, considérés comme des milieux dévitalisés, demeureront ouvertes.

C’est une décision mûrement réfléchie, mentionne d’entrée de jeu le directeur général du CSS de la Baie-James, Michel Laplace.

La pénurie de main-d’œuvre s'est aggravée cette année, ce qui a forcé la direction à tenter de trouver des solutions.

Nous avons eu beaucoup de difficultés à pourvoir des postes, ce qui fait qu’en réfléchissant à l’interne à ce qu’on pouvait faire afin de rendre ça un peu moins pénible pour les années à venir – parce qu’on anticipe qu’on va être encore là-dedans pendant quelques années –, ce qui a été convenu, c’est cette décision difficile de mettre un frein au déploiement des maternelles 4 ans, explique M. Laplace.

Une main tendue aux CPE et aux milieux de garde

La maternelle 4 ans n’est pas obligatoire et n’est pas offerte dans toutes les écoles du Québec. Le Centre de services scolaire de la Baie-James croit donc que les parents pourront se tourner vers d’autres options.

On a envoyé une communication écrite aux CPE et aux milieux de garde dans les secteurs concernés pour les informer de la situation pour l’an prochain, indique Bianca Tremblay, directrice du Service de l'enseignement et services complémentaires au Centre de services scolaire de la Baie-James.

Le préscolaire 4 ans n’est pas obligatoire, donc les parents font le choix d’inscrire leur enfant à l’école, dans un CPE ou dans un milieu de garde. Normalement, les CPE devraient quand même avoir des places pour les enfants de 4 ans à l’intérieur de leurs installations, souligne-t-elle.

Mme Tremblay ajoute que des services de dépistage et d’intervention précoce pour des difficultés d’apprentissage ou autres sont offerts aux familles par les services de santé.

Un enseignant sur cinq non légalement qualifié

Cette année, près de 20 % du personnel enseignant au CSS de la Baie-James est non légalement qualifié, ce qui met une pression sur les équipes dans les écoles, soutient Michel Laplace.

C’est du personnel qui nécessite de l’accompagnement de l’équipe-école et du service de l’enseignement pour être sûr qu’il soit capable d’offrir les services. Ça crée une pression énorme à l’interne pour maintenir la qualité des services et nous assurer qu’on réalise notre mission.

Le Centre de services scolaire tente de recruter du personnel qualifié, mais se retrouve en compétition avec tous les autres centres du Québec.

Des représentants du CSS de la Baie-James ont aussi participé à une mission de recrutement en France.