La justice britannique a ordonné l'hospitalisation en psychiatrie pour une durée indéterminée d'un homme de 18 ans à l'origine d'importants piratages informatiques, dont celui de l'entreprise qui édite le célèbre jeu Grand Theft Auto (GTA) en 2022.

Arion Kurtaj faisait partie, selon l'accusation, du groupe de pirates informatiques Lapsus$, tout comme un autre adolescent d'un an son cadet qui a été jugé à ses côtés à Londres.

Après un procès de deux mois, le jeune homme avait été déclaré fin août responsable de 12 infractions, notamment de piratage informatique, de chantage, de fraude et de refus d'obtempérer.

Des psychologues ont estimé que M. Kurtaj n'était pas en mesure d'être déclaré coupable ou non coupable. Le jury devait donc seulement établir s'il avait commis les faits reprochés.

Dur coup pour Rockstar Games

Arion Kurtaj a notamment fait chanter Rockstar Games, l'éditeur de GTA, en menaçant de faire fuiter le code source volé de la suite de GTA sur des forums Internet, selon l'acte d'accusation.

Le site spécialisé PC Gamer avait révélé en septembre 2022 la publication d'un dossier contenant 90 vidéos de GTA VI sur des forums de joueurs et de joueuses. À travers le pseudonyme teapotuberhacker, le pirate avait promis de faire fuiter plus d'informations prochainement.

L'affaire avait créé l’émoi au sein de Rockstar Games, ruinant complètement la stratégie de lancement du jeu, prévu en 2025. Le plus récent opus de la série, GTA V, remonte à 2013, et figure parmi les jeux les plus populaires de tous les temps.

Un autre pirate accusé

Le deuxième adolescent, lui aussi membre du groupe Lapsus$, avait été reconnu coupable d'avoir piraté le fabricant de processeurs Nvidia en février 2022 avant de menacer de faire fuiter des éléments clés de l'entreprise. Il avait aussi été déclaré coupable de fraude, de chantage et de piratage.

Le jeune homme de 17 ans, dont l'identité n'a pas été révélée pour des raisons juridiques, fait quant à lui l'objet de mesures de réinsertion, selon la police londonienne.

Cette affaire sert d'exemple quant aux dangers auxquels de jeunes gens s'exposent en ligne et aux conséquences graves que ceux-ci peuvent avoir sur leur avenir.

De nombreux jeunes souhaitent explorer le fonctionnement des technologies et leurs vulnérabilités, a-t-elle ajouté. Malheureusement, il y en a qui le font pour de mauvaises raisons.