Il s'agit de la quatrième série de licenciements effectués par l'entreprise au cours des 12 derniers mois.
L’entreprise derrière le moteur de jeu Unity, qui compte un bureau à Montréal, prévoit licencier environ 1800 personnes, soit 25 % de ses effectifs. Il s'agit du plus important licenciement jamais effectué par la société basée à San Francisco.
Fondée il y a une vingtaine d'années, l'entreprise édite l’un des deux plus populaires moteurs de jeu de l’industrie vidéoludique, utilisés pour simplifier le développement et la publication de titres sur différentes plateformes (mobile, réalité virtuelle, console, PC, etc.). Plus de 1,1 million de créateurs et créatrices utilisent sa boîte à outils logicielle chaque mois, y compris le fabricant des populaires Pokémon Go, Beat Saber et Hearthstone.
L’annonce du licenciement à venir du quart de son personnel affectera toutes les équipes, toutes les régions et tous les domaines de l'entreprise, d’après ce qu’a déclaré la société à Reuters.
Contacté par Radio-Canada, un porte-parole d'Unity n’avait pas de données spécifiques pour son bureau montréalais, mais il a précisé que des détails seraient communiqués le 26 février prochain.
Cette décision n'a pas été prise à la légère et nous exprimons notre profonde gratitude aux personnes concernées pour leur dévouement et leurs contributions.
Les licenciements surviennent peu de temps après que le PDG par intérim, James Whitehurst, a annoncé une réinitialisation
de l'entreprise en novembre 2023, qui était notamment assortie de la suppression de 265 emplois.
Nous réduisons nos activités pour nous concentrer sur notre mission fondamentale afin d'assurer notre succès et notre rentabilité à long terme
, a indiqué James Whitehurst, qui n'a fourni aucune précision sur les changements structurels à venir.
Il s'agit de la quatrième série de licenciements effectués par l'entreprise au cours des 12 derniers mois.
Année difficile pour Unity
En septembre 2023, la société a créé la surprise dans l’industrie du jeu vidéo en tentant d'imposer de nouveaux frais pour chaque installation de jeu créé à partir de son moteur. Cela a suscité la grogne et le soulèvement de nombreux studios de jeux vidéo, surtout des indépendants, qui auraient pu être forcés de mettre la clé sous la porte.
L'entreprise s’est finalement excusée et a fait en partie marche arrière quelques semaines plus tard.
À la suite de cette controverse, John Riccitiello, alors PDG d'Unity, a pris sa retraite et la société a nommé James Whitehurst, ancien président d'IBM, au poste de PDG par intérim, et Roelof Botha, partenaire de Sequoia Capital, au poste de président du conseil d'administration.